Un jour, la vierge apparut à un jeune berger d'une maison d'Amezketa du nom de Loidi, sur le rocher situé au passage d'Igaratza, près du chemin qui descend au village.
Elle lui demanda de monter du village trois planchettes ainsi que sept tuiles, en lui disant que cette charge ne le fatiguerait pas.
L'enfant descendit chez lui et rapporta l'incident à ses parents, lesquels le tournèrent en dérision et ne lui permirent pas de prendre ce qu'il demandait.
La vierge lui apparut une seconde puis une troisième fois, lui demandant toujours la même chose. Mais les parents de l'enfant étaient toujours incrédules et ils l'empêchèrent de satisfaire ses désirs.
La vierge se transporta alors à Arantzazu; elle dit qu'à Loidi il ne manquera jamais quelque personne paralytique ou manchote.
On dit que cette malédiction ne cessa jamais de s'exercer. La vierge laissa une marque sur le rocher, une empreinte de pied qui se voit toujours. Avec l'eau qui s'y accumule quant il pleut, bien des bergers qui fréquente les lieux se signent, et vont jusqu'a déposer des pièces de monnaies afin de s'attirer quelque grâces du ciel.
Si le pélerin qui va à Saint Michel d'Aralar passe dans les parages, il doit recueillir toutes les pièces et les donner au monastère de l'archange ou dans toute autre église ou ermitage, comme don à la quête lors d'une messe célébrée pour le repos des âmes des ancêtres. S'il ne fait pas cela il court le risque d'un châtiment céleste.
tiré du" Dictionnaire illustré de mythologie basque "
de Jose Miguel de Barandiaran - Editions Elkarlanean
Précédente |