Une nuit, de retour de son travail et absorbé dans ses pensées, Prasku le charbonnier passait au dessus d'Urkiola. Il entendit un sifflet continu qui le fit regarder tout autour de lui mais comme il ne vit personne, il continua sa marche.
A la nuit suivante, passant au même endroit, Prasku fut de nouveau surpris par le même sifflet continu, et, de nouveau, regarda autour de lui. Comme il ne vit toujours personne, il lança une imprécation pensant être victime d'un farceur et repris sa marche plus contrarié encore.
Mais à la troisième nuit, toujours en passant au même endroit et entendant encore ce sifflet, Prasku se décida a inspecter consciencieusement la zone, convaincu qu'il y avait quelqu'un posté par là, certainement un blagueur. Pourtant il ne vit personne cette fois là non plus sur cette esplanade entourée de rochers à part un unique arbre aux branches tordues et nues, au tronc très stylisé.
Le jour suivant, Prasku, qui ne parvenait pas a se sortir cet étrange sifflet de ses pensées et disposé a résoudre cette énigme, décida de se rendre sur le lieu avant le coucher du soleil, résolu a surprendre celui qui le sifflait ainsi chaque soir. Il avait tout bien planifié. Il irait jusqu'à l'esplanade et se cacherait derrière l'unique arbre. Il serait armé d'un épais et solide gourdin.
"Voyons si le drôle continuerait a avoir envie de le siffler après l'avoir rencontré !"
Mais Prasku ne put se cacher derrière l'arbre ce soir là, non, car il découvrit avec un indicible étonnement et panique, qu'a cet endroit il n'y avait aucun arbre ni la moindre trace qu'il y en ai eu un, un jour.
Prasku, le charbonnier abandonna en courant cette esplanade du haut de Urkiola qui lui parut l'endroit le plus sinistre et ne passa plus jamais par là.
Jamais plus, même pas une seule fois, jamais il ne revit cet endroit de toute sa vie restante.
Source : Sorgiñas, leyendas vascas de brujas ISBN: 84-95846-46-2 © de la Edición "Los libros del cuentamiedos". Traduction/Adaptation txiki 2005.
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